L’automne est arrivé apportant pluies et vents en telle abondance que bien des territoires ont été dévastés. J’espère que nul d’entre vous n’a été touché. Cela pourrait peut-être convaincre les climato-sceptiques que le climat est bien en train de changer et que d’autres changements s’imposent.

Décidément cette année n’a pas fini de nous réserver des désagréments, à commencer par ce virus qui outre le problème sanitaire qu’il représente me semble servir d’alibi au gouvernement et au patronat pour abriter de nombreux mauvais coups qui frappent les travailleurs du public comme du privé, leurs entreprises et administrations, les personnes les plus nécessiteuses et évidemment les retraités qui une fois encore vont être ponctionnés.

Alors que le gouvernement verse des larmes de crocodile sur les personnes âgées dont la fragilité est constamment mise en avant pour expliquer le bilan de mortalité et de discutables mesures de protection elles même mortifères tant pour elles que pour l’économie, ce sont ces mêmes personnes âgées vulnérables, les retraités, qui vont être mises à contribution pour éponger les dépenses inconsidérées causées par les politiques pratiquées.

Le comble est qu’ils ont le toupet de nous solliciter au nom de la solidarité intergénérationnelle et citoyenne alors que sur ce plan nous n’avons aucun complexe ni honte à avoir. En dépit de revenus modestes pour la plupart d’entre nous, d’un pouvoir d’achat en constante régression du fait du gel des pensions, des amputations fiscales, des augmentations des tarifs et des prix, nous aidons nos enfants, nos petits- enfants et parfois nos aînés ; nous donnons de notre temps et de notre argent dans de multiples associations caritatives, sportives, culturelles qui sans nous connaitraient de graves difficultés de fonctionnement d’autant que les subventions se tarissent.

Ne serions- nous pas doublement les dupes consentantes dans cette affaire ? Nous voilà bien récompensés de notre dévouement à la collectivité. Notre bénévolat dispense gouvernement et patronat d’agir dans les domaines que nous couvrons . Là où ils devraient mettre de l’argent, des moyens matériels et humains, des emplois et donc des salaires décents qui éviterait le recours à ce qu’il convient d’appeler charité dans bien des cas, nous leur faisons faire de considérables économies que l’INSEE vient de chiffrer à 14 milliards par an. Est- ce concevable, acceptable qu’on meure encore de faim, de désespoir en France au XXIème siècle quand d’autres se goinfre ?

Combien vont-ils encore nous prendre avec l’alignement du taux de la CSG sur celui des actifs , la réduction de l’abattement fiscal ? Ne vont-ils pas précipiter certains d’entre nous dans de plus grandes difficultés en changeant les règles d’attribution de l’APA, la non revalorisation des pensions, sans oublier la réforme de notre bien aimée Sécurité sociale ni la réforme des retraites mise sous le boisseau mais qui ne tardera pas à refaire surface, dont les générations à venir auront à souffrir.

« Je ne toucherai pas aux retraités » avait –il promis

Mais bien sûr c’était avant cette fichue COVID, pain béni pour justifier l’austérité ciblée continuelle, pour instiller la peur dans la population menacée pour sa santé, pour les emplois, mais pain béni aussi pour les éternels profiteurs en eaux troubles qui continuent leur business ( privatisations, délocalisations, spoliations ….)

Que notre réaction soit à la mesure de leurs forfaits le 17 novembre prochain !