Mesdames et messieurs, chers collègues du Ministère de l’Intérieur.

Nous venons de vivre une crise sanitaire sans précédent pendant laquelle les agents publics se sont impliqués et dévoués pour nos concitoyens.

Policiers, techniciens, administratifs du Ministère de l’Intérieur ont donné sans compter de leur temps , de leur santé dans la gestion de cette crise.

Les fonctionnaires souvent discrédités à tort, ont pu bénéficier de la reconnaissance de la population, notre président déclamait même que rien ne serait plus comme avant… Certains ont pu le croire et en ont rêvé.

Et pourtant la politique néo-libérale du gouvernement mise en œuvre depuis plus d’une décennie a perduré et s’est amplifiée et ce à l’encontre des fonctionnaires.

Les salaires stagnent la revalorisation de 3,5 % du point d’indice constitue une augmentation méprisante après 11 ans de gel du point. La perte de pouvoir d’achat depuis 2010 à 11,29 % et ce sans tenir compte de l’inflation désormais à plus de 7% pour cette seule année 2022.

Avec le tassement des grilles, des agents de catégories B se sont retrouvés cette année avec des indices de rémunération au niveau des C. Les fonctionnaires débutent leur carrière au SMIC et les annonces des suppressions de grades pour les actifs avec fusion de grille ne sont qu’un écran du fumée destiné à masquer l’allongement du temps de travail et le recul du départ à la retraite.

La loi de Transformation de la Fonction publique du 6 août 2019 s’inscrit dans le processus de casse du statut de la Fonction publique. Elle pose, notamment, la règle de l’emploi contractuel et de réservistes, de l’accentuation de la rémunération au mérite, de la suppression des comités techniques et des CHSCT, et fait disparaître les compétences des CAP en matière d’avancement et de mutation.

La création des SGCD, réforme réalisée au pas de charge où les dysfonctionnements ont générés tant de souffrance pour les agents, (burn out, arrêts de travail, tentative de suicide, suicides) illustre bien l’indifférence et souvent le mépris pour les fonctionnaires de nos gouvernants.

Le Sénat qu’on ne peut pas prévaloir comme proche de la CGT, dans son rapport sur les SGCD confirme le constat de la CGT.

Pour les policiers actifs et agents de toutes catégories affectés en secteur police et Gendarmerie.

La CGT quant elle est présente, lutte pour les agents. Elle combat dans la rue mais également dans les prétoires pour faire valoir les droits de tous les fonctionnaires .

L’environnement politique actuel ne laissant augurer aucun progrès social pour les fonctionnaires, seul un contre-pouvoir fort, la CGT-Police Nationale pourra stopper cette destruction du service public au service de tous, comme avec l’emploi programmé de 30 000 réservistes recrutés à la hâte, armés et vêtus sans distinction de l’uniforme de la police nationale mais sans réelle formation.

Nous n’accepterons pas le recul sans précédent des conditions de travail lorsqu’il s’agit comme l’annonce le « protocole de la honte » d’augmenter le temps de travail en baissant la rémunération du taux horaire. Nous refuserons le diktat des DDPN qui imposeront la mutation d’un fonctionnaire dans un département et non dans un service choisi, qui désacraliseront l’égalité entre fonctionnaires en pilotant la gestion des agents au bon vouloir d’un préfet. Nous ne voulons pas de la destruction des grandes brigades de PJ dont la disparition annoncée alerte jusqu’au plus haut sommet de la justice française car l’indépendance est en danger. La DCSP grande gagnante de ce projet de réforme n’est pas structurellement apte à piloter l’ensemble de la police nationale, ce n’est absolument pas son corps de métier ! Le renseignement, comme le maintien et rétablissement de l’ordre public, la police aux frontières ne peuvent fonctionner sous l’autorité unique d’un préfet soumis aux amicales mais fermes pressions de son environnement. Le commandement des grandes directions doit se maintenir au niveau national !

Rien n’est perdu. Ces projets qui ne sont pas totalement financés peuvent rester dans les cartons des ultra-libéraux prompts à tordre la République pour leurs sombres profits. En votant pour le plus ancien et le plus déterminé des syndicats de fonctionnaires, vous avez les moyens de sauver vos métiers et vos conditions de travail.

Ne laissons plus la totalité des pouvoirs aux « majos-maison » qui depuis des décennies valident les yeux fermés la destruction de nos acquis .

Voter CGT-Police c’est voter pour la dignité !

VOTEZ CGT
le syndicat déterminé !
Et même mieux
FAITES VOTER CGT !