LA POUDRE AUX YEUX

COLLABORATEURS DU SERVICE PUBLIC DE LA POLICE NATIONALE ! LA FACE CACHÉE DE LA PROMESSE ÉLECTORALE !

LA POUDRE AUX YEUX DES PROMESSES DE LA LOI D’ORIENTATION ET DE PROGRAMMATION DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR 2022/2027 ENFIN DÉVOILÉE !

Conscient de la faiblesse des moyens de la police nationale, le candidat Macron a annoncé un mois avant le premier tour de l élection présidentielle, son souhait de « voir plus de bleu dans la rue ».

Pour cela, il a annoncé la création de 200 brigades de gendarmerie, le doublement du nombre de policiers et gendarmes sur la voie publique et la création d’une « force d’action républicaine »

Donc, le président, face à la fragilité du modèle de sécurité publique français, nous a annoncé le 2 janvier à Nice, le déblocage de 15 milliards d’euros supplémentaires pour la police. Deux mois plus tard, il présentait à Aubervilliers sa réforme pour la deuxième mandature.

Aujourd’hui, nous sommes face à la réalité de ces mesures, les effectifs de la police ou la gendarmerie n’évolueront pratiquement pas. Ils ne serviront qu’à la remise à niveau après les départs en retraite et les démissions dont le nombre ne cesse de croître.

La grande nouveauté consiste au recrutement de 30 000 « collaborateurs du service public ». Sous ce vocable, il faut entendre l’incorporation d’une réserve opérationnelle, armée et dotée d’un uniforme en tout points identiques à celui des policiers. Ces réservistes prendront possession de leurs armes et de leurs prérogatives après deux fois 15 jours de formation

Cette situation n’est pas acceptable ! Au delà du mépris affiché pour le métier de policier qui demande au minimum un an de formation pour atteindre le grade de Gardien de la paix stagiaire, il permettra à des individus dont on peut, pour certains, douter de leurs intentions, d’intégrer les patrouilles, d’intervenir en arme sur les situations difficiles et d’entendre les confidences de victimes ou plaignants venus faire leurs déclarations dans nos services.

Ces mesures ne sont que poudre aux yeux, la paix publique mérite mieux que ce pansement sur la jambe de bois. Ce service public régalien est déjà mis à mal par l’adjonction de polices municipales au coût exorbitant pour les collectivités locales et les sociétés de vigilances omniprésentes et toujours avides de profits.

Il s’agit d’une entourloupe inacceptable qui conduira à la situation ubuesque de créer une forme de travail dissimulé, puisque les collaborateurs du service public ne percevront pas de salaire mais recevront une « indemnité » qui se traduira par une défiscalisation du travail. Une anomalie dans le monde du salariat.

Effectivement, les policiers et gendarmes ont besoin d’aide, de remise à niveau des missions et des effectifs. Nous avons besoin de formations, de séances de tir régulières, de locaux dignes dans lesquels il est possible de travailler sereinement et d’accueillir dignement le public.

Nous ne sommes pas en capacité de chaperonner des collaborateurs tant inutiles qu’encombrants dont l’action ne peut être que contre productive. Cette réserve citoyenne sera un flop retentissant qui ne réglera pas les besoins colossaux annoncés à l’aube de l’organisation des jeux olympiques à venir. Il est urgent de prendre des décisions sérieuses si nous voulons assurer efficacement la sécurité de cet évènement universel.